La Franc-Maçonnerie sous Napoléon III

Auteur :

Alain Queruel

Collection :

Collection de Midi

Si la Troisième République, d’après les historiens spécialisés, fut un âge d’or pour la franc-maçonnerie, celle-ci le dut très certainement au Second Empire.

Pourtant, dès le coup d’État de 1852, les francs-maçons pouvaient s’interroger avec raison sur l’avenir de leurs obédiences, le nouveau maître de la France n’ayant pas caché ses intentions de les mettre au pas. Cependant, petit à petit, le carcan se desserra et les loges purent reprendre force et vigueur.

Les principales résolutions de la franc-maçonnerie sous le régime républicain prirent racine dans les débats entamés sous l’Empire ; l’indépendance vis-à-vis du pouvoir politique, l’entrée des femmes en maçonnerie, les discussions sur les sujets sociaux (dont les principaux courants « socialistes » furent représentés dans les ateliers maçonniques), les questions religieuses, le principe de l’école laïque étaient déjà en germe…

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Rubrique : Franc-maçonnerie - Ésotérisme

ISBN : 9782364937734

Référence : 7073

Année de parution : 2019

Ouvrage préfacé par Yves Hivert-Messeca

Si la Troisième République, d’après les historiens spécialisés, fut un âge d’or pour la franc-maçonnerie, celle-ci le dut très certainement au Second Empire.

Recensions & Avis de Lecteurs

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Abel Douay pour la Revue Napoléon III

Les historiens ont souvent débattu au sujet de la franc-maçonnerie, développée sous le Premier Empire et qui aurait connu sous la Troisième République son âge d’or…

Le Second Empire semble aussi pouvoir revendiquer ce titre. Auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet et de nombreuses biographies, Alain Quéruel s’attache à le démontrer, le lecteur étant néanmoins averti dès la préface de la nature éphémère de beaucoup de loges, d’une institution fragmentée (mais évitant aux différentes obédiences le risque de faire scission), et enfin d’un pluralisme de la pensée grâce aux différents courants qui l’animent. Faisant appel à de nombreux documents originaux, l’ouvrage présente la franc-maçonnerie impériale en s’appuyant sur la gestion des trois grands maîtres successifs du Grand Orient de France : le prince Murat (Lucien) de 1852 à 1862, le maréchal Magan de 1862 à 1865, et le général Mellinet de 1865 à 1870. Les nouvelles constitutions permirent aux frères maçons de plancher sur des sujets à dominante sociale, tels les débuts de l’enseignement laïc, les relations avec l’Église et la montée de l’anticléricalisme, la liberté de conscience, les courants socialistes mais aussi d’amorcer la question de la mixité en loge, dont l’écho revint lui aussi sous la Troisième République.

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KA 4 étoiles Sous l’emprise d’un Empire

À lire, pour comprendre la bascule qui s'opère peu à peu d'une franc-maçonnerie cosmopolite et universaliste, vers une franc-maçonnerie plus nationaliste et parfois politique. L'ouvrage permet de percevoir la capacité d'adaptation et de résistance des obédiences à des périodes contraires à leurs essences premières, l'universalisme.

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Lemich Drakkar 5 étoiles Intéressant pan d’histoire

Est-ce parce que Napoléon III avait passé par la Suisse avant de débuter son ascension qui allait le mener au trône, ce personnage fait plutôt triste figure dans l’histoire française, du moins dans celle qui est racontée dans les livres à destination des écoliers et étudiants. Éclipsé par la défaite de Sedan, puis par les évènements de la Commune, le règne de Napoléon III n’est pourtant pas sans intérêt et c’est le mérite de l’ouvrage d’Alain de le mettre en valeur.

Effet collatéral de cette mise sous le boisseau, les récits concernant la FM de cette période se contentent souvent de décrire la conduite malheureuse de l’ordre par le prince Murat, la résistance des FM contre son emprise, puis son remplacement par le Général Magnan, dont les succès furent limités.

L’ouvrage est préfacé par Hivert-Messeca, c’est un gage de qualité certain ; de fait, le lecteur ne sera pas déçu. L’ouvrage est segmenté :
• La première partie traite de la Grande Maîtrise du Prince Murat en plaçant sa nomination dans le contexte politique de l’époque où les maçons du Grand Orient, souvent républicains, se méfient du nouveau régime impérial et ce n’est pas le Prince Murat qui va leur faire changer d’avis.
• La deuxième partie décrit la Grande Maîtrise du Général Magnan, avec une biographie de ce dignitaire.
• La troisième partie se focalise sur la Grande Maîtrise du Général Mellinet (1865-1870) et donne d’intéressantes informations sur la fin de règne de l’empereur, caractérisée par un assouplissement du régime, sur les thèmes débattus en loge, sur les relations entre FM et école gratuite et obligatoire.
• La quatrième partie, 1870 : annus horibilis, ne parle que très peu de la guerre franco-prussienne et de la défaite de Sedan. Partant de la résignation du Général Melllinet en 1870, il renseigne sur le thème des Juifs, de l’antisémitisme et de la FM sous l’Empire.
• La cinquième relate le déploiement de la FM, en Afrique et outre-mer (tout particulièrement dans les Caraïbes), avec quelques lignes consacrées à l’initiative désastreuse de Napoléon III au Mexique.
• La dernière partie décrit plusieurs personnalités d’exception, qu’ils soient politiques, avec un accent sur les Frères Pelletan et Proudhon, ou encore engagés à faire revivre le symbolisme en loge, tels Ragon, Eliphas Lévi, mais aussi Gérard de Nerval. Si le premier fut maçon, le deuxième n’y fit qu’un bref passage et aucune preuve tangible n’existe pour démontrer que le troisième fut initié.
J’avoue avoir lu cet ouvrage avec grand plaisir.

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